Page:Claretie - Petrus Borel, le lycanthrope, 1865.djvu/34

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C’est encore par amour de la couleur, j’aime à le croire, que Pétrus, le Basiléophage, comme il s’appelait, s’attaquait de temps à autre avec une si violente ardeur au roi Louis-Philippe, qui n’en pouvait mais et qui laissait dire. Il y a dans Madame Putiphar une singulière caricature de ce


    Révolutions de Paris, de Prud’homme : « L’enlèvement des armes du garde-meuble de la couronne eut lieu dans la journée du mardi 13 juillet. Ces armes étaient en général fort belles, mais le nombre n’en était pas considérable. Ce qui pourtant offrait des contrastes dignes des méditations du sage, c’était de voir les armes de François Ier, d’un Turenne, d’un Vendôme, du grand Condé, de Charles IX, de Richelieu, de Louis XIV même, dans les mains d’un forgeron, d’un possesseur de marmottes, d’un clerc du palais, ou d’un garçon perruquier… » Nil novi sub sole. Seulement Prud’homme ne se contente pas de faire ressortir l’antithèse pittoresque du spectacle. L’écrivain patriote ajoute bien vite : « Ces mêmes armes, qui pour la plupart n’avaient été employées que pour asservir des hommes, pour protéger l’injuste cause de l’horrible despotisme, défendaient enfin l’auguste liberté, et les droits imprescriptibles et saints de l’équité, de la nature. » (Révolutions de Paris, dédiées à la Nation. N°2. — Du samedi 18 du 25 juillet 1789.)