Page:Claretie - Petrus Borel, le lycanthrope, 1865.djvu/48

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pas en costume d’orgie, mais en costume de politique, un bonnet phrygien sur la tête,


    d’une petite bibliothèque romantique (publiés en 1862 dans la Revue anecdotique, 2e semestre, nos 5 à 7), M. Charles Asselineau a décrit ainsi la gravure au vernis mou qui sert de frontispice à la première édition : « Un jeune homme coiffé du bonnet phrygien, assis sur un escabeau et appuyé sur une table recouverte d’un tapis où sont brodés ou peints des cœurs. L’homme est en chemise et bras nus, et tient à la main un long et large couteau dont il paraît vouloir percer les cœurs brodés sur le tapis. » J’ai bien regardé ; ce ne sont pas des cœurs, mais des dessins quelconques, des feuillages. L’homme ne veut pas percer ces dessins, ou ces cœurs. Il est évident que la gravure n’est que l’illustration de la pièce intitulée Sanculottide (p. 16), où le poète promet à son poignard la mort d’un tyran :

    Dors, mon bon poignard, dors, vieux compagnon fidèle.
    Dors, bercé par ma main, patriote trésor !
    Tu dois être bien las ? sur toi le sang ruisselle,
    Et du choc de cent coups ta lame vibie encor !

    Cent coups, en vérité ? Pétrus Borel, vous vous vantiez. ! Mais encore une fois, toute cette belle fureur ne sortait pas du Camp des Tartares.

    M. Ch. Asselineau décrit ainsi la deuxième édition des Rhapsodies :

    1833. — Deuxième édition. Bouquet, successeur de Levavasseur, au Palais-Royal. Même tirage. Le