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Page:Claretie - Petrus Borel, le lycanthrope, 1865.djvu/67

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en pasteur Corydon ! Oui vraiment. Mais j’oubliais le dernier complet :

Vive à jamais, vive Marie !
À ses pieds, tombons à genoux.
Son cœur s’émeut ! De notre vie
Prolongeons un instant si doux !
Que nos pleurs de reconnaissance
S’épanchent en paix dans son sein.
Qu’un autre chant d’amour commence.
Entendez-vous le tambourin ?

Ah ! si M. de Jouy avait su que ces tigres devenaient parfois de tels agneaux ! Du reste, il faut l’avouer, Pétrus Borel est, certes, un versificateur original, quoique souvent maladroit ; mais, à vrai dire, ce n’est pas un poète. Je pourrais citer d’autres vers encore, vous y trouveriez les mêmes défauts de facture, la même énergie d’expression et la même pauvreté d’images. J’ai de lui une autre pièce inédite, les Vendeurs chassés du temple, qui, publiée, n’ajouterait rien à sa réputation.

Emporté par son zèle austère,
Jésus dit à ses compagnons :
— Quoi ! les affiliés des démons