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Page:Claretie - Petrus Borel, le lycanthrope, 1865.djvu/66

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À célébrer un jour si beau.
Venez cueillir la pâquerette,
Venez tresser le romarin,
Le galoubet ouvre la fête
Entendez-vous le tambourin ?

Pour fêter une tendre mère
Unissons nos voix et nos cœurs ;
Parons de festons sa chaumière,
Sur le seuil épanchons des fleurs.
Tout ici vante sa sagesse,
Tout le hameau bénit sa main.
Voyez quels transports d’allégresse !
Entendez-vous le tambourin ?

Tant de bonté, de bienveillance,
Mérite plus que notre amour ;
Pour tant de soins, de vigilance,
Comment la payer de retour ?
A ses leçons soyons fidelles.
De la vertu c’est le chemin.
La voici, jeunes pastourelles !
Entendez-vous le tambourin ?

J’ai cité cette chanson inédite, digne d’un poète de dessert, berquinade rimée, verselets anodins, seulement pour faire contraste avec les élucubrations de tout à l’heure. Eh quoi ! voilà ce loup-cervier, cet Otaïtien, ce Caraïbe, qui se change