reau à M. Sanson. Je venais vous prier humblement (je serais très-sensible à cette condescendance) de vouloir bien me faire l’honneur et l’amitié de me guillotiner ?
— Qu’est cela ?
— Je désirerais ardemment que vous me guillotinassiez ! »
Guillotinassiez ! Et Passereau continue. Il raisonne, il discute… « La vie est facultative. » On la lui a imposée comme le baptême. « Il a déjà adjuré le baptême, maintenant il revendique le néant. »
« Seriez-vous isolé, sans parents ?
— J’en ai trop !… »
Bref, il est « blasé ». La vie l’ennuie, il n’a plus qu’une idée, qu’un espoir, qu’un refrain : « Je voudrais bien que vous me guillotinassiez.
— Non, c’est impossible, dit le bourreau : tuer un innocent ! »
Et Passereau : « Mais n’est-ce pas l’usage ? »
Jusque-là, passe pour ces bouffonneries funèbres. — Mais Passereau va plus loin. Ah ! il est innocent ! Ah ! « ce n’est qu’un crime qu’il faut ! » — C’est bien. Il sort sur