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Page:Claretie - Petrus Borel, le lycanthrope, 1865.djvu/93

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terminé par une avenue de tilleuls, enclos par un mur fait d’ossements d’animaux et par une haie vive ; vous escaladerez la haie, vous prendrez alors une allée de framboisiers, et tout au bout de cette allée vous rencontrerez un puits à ras de terre.

— Après ?

— Après, vous vous pencherez et vous regarderez au fond. Maintenant, faites votre devoir, voici le signal : une, deux, trois !

Et au fond du puits, savez-vous ce qu’il y a ? Le cadavre de Philogène, l’infidèle Philogène, que son assassin Passereau y a jeté.

Tel est ce livre, violent, heurté, bizarre, qui ressemble parfois à une immense mystification, parfois au rugissement d’un cannibale. Peut-être Pétrus Borel était-il de bonne foi dans toutes ses exagérations, et passait-il, au milieu de cette société méprisée, tête haute, regard hardi, poing menaçant, comme un justicier.

Mais Champavert n’est rien à côté de Madame Putiphar.