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qui était un orientaliste, lui envoie des notes sur l’Orient pour les Orientales. Sur la lettre même, Victor Hugo jette les Têtes du Sérail. Le marquis du Vidal de Montferrier (cousin des Hugo) adresse des lettres de faire part du mariage de sa fille avec le vicomte Abel Hugo. Victor Hugo trace dessus une pièce de vers. Il y a des pièces des Feuilles d’Automne sur des invitations à dîner signées Antony ou Émile Deschamps.

Quelles heures curieuses, enfiévrées, heureuses, on passerait dans l’atmosphère de ce glorieux passé ! Chaque feuillet est un souvenir et une gloire. J’étais comme enivré en touchant ces pages. Tous les manuscrits de Victor Hugo sont là, sauf celui de Han d’Islande, qui a été perdu, et celui d’Amy Robsart, qui a été détruit. Amy Robsart, la première pièce de Victor Hugo, contenait pourtant un admirable dénouement, supérieur à celui du roman de Kenilworth dont le drame était tiré. Victor Hugo avait laissé son beau-frère, Paul Foucher, mettre son nom sur cet essai. Il ne se nomma que le lendemain, en écrivant : « Ce qu’on a sifflé hier est de moi ! »

Tous ces manuscrits seront légués à la Bibliothèque nationale.