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Page:Claude ANET-les rose d Ispahan la perse en automobile.djvu/24

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CHAPITRE PREMIER


LE DÉPART, - LA BESSARABIE


Bucarest, mardi 11 avril. — Après avoir parlé pendant trois mois de ce voyage en Perse, il faut se décider à se mettre en route, voilà deux jours et deux nuits que je roule dans des express marchant vers 1 Orient ; j’ai traversé Munich, Vienne, Buda-Pesth. Maintenant c est le départ pour Ispahan, et nous sommes réunis vers neuf heures du matin à l’hôtel du Boulevard à Bucarest. Nos accoutrements sont pittoresques : cache-poussière, manteaux de pluie, fourrures, casquettes diverses, gants fourrés, bottes, leggins, bandes de laine ; il est visible que nous ne partons pas pour la journée seulement. Des Parents, des amis nous entourent.

Au dehors des automobiles pétaradent dans Pair froid. Ces voitures appartiennent à des membres de l'Automobile-Club roumain qui vont nous emmener jusqu’à Giurgevo sur le Danube où nous nous embarquerons à bord d’un vapeur autrichien, car ce voyage en automobile commence en bateau.

Nous retrouverons tes machines à Galatz pour la traversée de la Bessarabie.

Le ciel est clair, le baromètre bon. Le beau temps nous est nécessaire demain et après-demain, car les routes bessarabiennes ne sont que des pistes à travers les terres molles.

Embrassades, serrements de mains, premiers déclics des appareils de photographie, nous disons adieu à Bucarest, Quand rever-