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Page:Claude Boyer - Les amours de Jupiter et de Sémélé, 1666.djvu/48

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Mais Alcméon paraît, tachons de l’éviter.

JUPITER.

Il faut voir le rival, qu’on donne à Jupiter.


Scène III.

JUPITER, SÉMÉLÉ, ALCMÉON.
ALCMÉON.

Ce beau berger est-il de votre confidence ?

SÉMÉLÉ.

Comment ?

ALCMÉON.

Je vous apporte un avis d’importance,
Et n’ose devant lui…

SÉMÉLÉ.

Parlez ne craignez rien,
Ou gardez votre avis, s’il rompt notre entretien.

ALCMÉON.

J’ai trop de l’interrompre ; et je vois bien Madame,
Puisque vous lui fiez le secret de votre âme,
Que c’est lui qui souvent vous attire en ces lieux.
C’est donc là ce rival si fier, si glorieux ;
Puis donc qu’on ne craint rien d’un témoin si fidèle,
Apprenez le sujet d’une douleur mortelle.
Malgré tous mes conseils, contre votre dessein,
Le Roi vous veut contraindre à me donner la main,
Et pour ce coup fatal marque cette journée.

JUPITER bas à Sémélé.

Mes ordres sauront bien rompre cet Hyménée.