Page:Claude Boyer - Les amours de Jupiter et de Sémélé, 1666.djvu/52

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

C’est à cet imposteur qu’il déclare la guerre.

JUPITER à Sémélé.

Junon quand il lui plaît peut former le tonnerre,
Elle est Reine des airs.

ALCMÉON.

Foudre tombe en ce lieu ;
Ta gloire est de punir le fantôme d’un Dieu.

JUPITER.

Sans doute que Junon en veut à ma Princesse.

SÉMÉLÉ.

Sans doute qu’un faux charme abuse ma tendresse.

JUPITER.

Quoi vous doutez ?

ALCMÉON à Sémélé.

Voyez quel était votre erreur.

JUPITER.

Junon descend en terre ; évitons sa fureur.
Nuages descendez, et qu’une épaisse nue
La dérobe à sa rage et nous cache à sa vue.

Une nue descend, qui ayant enveloppé Jupiter et Sémélé remonte dans le Ciel.

Scène IV.

ALCMÉON, JUNON paraît dans un ciel orageux.
ALCMÉON.

Dissipez ce nuage, il est temps d’éclater,
Tombez foudres, tombez sur un faux Jupiter.
Grand Dieu venge ton nom usurpé par un traître.
Mais quel est ce prodige, et que vois-je paraître ?