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Page:Claude Boyer - Les amours de Jupiter et de Sémélé, 1666.djvu/61

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Les deux amours descendent auprès de Sémélé.
SÉMÉLÉ.

Ah ! Que de votre part tant d’heur et de puissance,
Prouve bien clairement l’honneur de ma naissance.

VÉNUS.

Mais ce n’est pas assez du glorieux secours
Que te promettent ces amours ;
Tu vas voir dans ces lieux la charmante déesse,
La mère des amours l’immortelle jeunesse,
Te suivre incessamment dans cet heureux séjour.
Elle vient, c’est assez d’elle je me retire ;
Je la laisse auprès de toi, ma fille et c’est tout dire,
Je laisse auprès de toi la jeunesse et l’amour.


Scène III.

VÉNUS remonte au ciel tandis que la Jeunesse
descend dans un char avec une couronne de fleurs à la main.
LA JEUNESSE, SÉMÉLE, deux Amours.
LA JEUNESSE.

Par ce même pouvoir, que vient de faire naître
Tout ce que dans ces lieux Jupiter fait paraître,
Je viens ici Princesse exécuter ses lois.
C’est par son ordre exprès et par son propre choix,
Que ma main de ces fleurs a fait une Couronne,
C’est par son ordre aussi que ma main vous la donne.
Tout ce que sur ce teint le Ciel a mis de fleurs,
Et tout ce que j’y mets de brillantes couleurs,