Page:Claude Boyer - Les amours de Jupiter et de Sémélé, 1666.djvu/62

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Conservera toujours ces grâces naturelles
À l’ombre et sous l’abri de ces fleurs immortelles.
Le temps ce vieux tyran de toutes les beautés
N’eut jamais droit d’entrer dans ces lieux respectés,
Et s’il règne partout sur tout ce qui respire,
Il perdra près de vous ses droits et son Empire ;
Sans cesse malgré lui je veux suivre vos pas.
Vous venez rendre hommage à ses divins appas,
Plaisirs, venez ici mes compagnons fidèles,
Et faites votre Cour à la Reine des belles.

Les plaisirs descendent des quatre coins du Théâtre.

LES PLAISIRS avec la Jeunesse dansent
une entrée de ballet devant Sémélé et les
deux amours se mêlent à leur danse.
LA JEUNESSE après avoir dansé.

Voilà le faible essai de vos contentements ;
Vous aurez dans tous les moments
Ou de nouveaux plaisirs ou des beautés pareilles.
Commandez ; vous avez un plein pouvoir sur nous :
Mais attendez encor de plus grandes merveilles
De ces puissants amours, que je laisse avec vous.

La Jeunesse remonte au Ciel, suivie des plaisirs.
Sémélé aux deux amours.

Vous donc divins enfants, dont la seule puissance
Peut d’un bonheur sans borne affermir l’espérance,
Pour élever ma gloire au comble de mes vœux,
Rendez un Dieu constant, comme il est amoureux,
Mais quel nouvel éclat vient augmenter ma joie ?
C’est Mercure, c’est lui que Jupiter m’envoie.