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Scène IV.
ALEXANDRE, ARGIRE.
ALEXANDRE.
Je ne puis vous celer ce que je viens d’apprendre,
L’offre de votre époux me fait peine à comprendre
M’offrant une rançon, que je n’ose accepter
Je doute avec raison s’il veut vous racheter.
Je m’étonne qu’un Roi dont l’amour est extrême,
Qui perd en vous perdant la moitié de soi-même
Ait pour vous des pensers jusques là ravalés,
Et qu’il offre si peu pour ce que vous valez.
ARGIRE.
Seigneur, pour m’affranchir s’il t’offrait davantage ;
Ta générosité recevrait quelque outrage :
D’elle seule aujourd’hui j’attends ma liberté,
Tu vois qu’elle s’oppose à ma captivité.
Ne lui dérobe pas une illustre matière,
Qu’elle doit pleinement exercer la première.