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Page:Claude Boyer - Porus ou la Générosité d’Alexandre, 1648.djvu/53

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ARGIRE.

Ne puis-je.

PORUS.

Ne crains rien trop chère criminelle :
Malgré ta trahison je t’aime, et ma douleur
Sent bien que t’outrager c’est croître mon malheur.
Vis, et souffre qu’ailleurs je porte ma vengeance.

ARGIRE.

Ah ! Plus que tes rigueurs je hais cette indulgence.
Rends-moi mon innocence, ou me prive du jour.
Mais tu fuis ; est-ce ainsi qu’on trait mon amour ;
Je te suivrai partout.

ARSACIDE.

Qu’allez-vous entreprendre ?
Voulez-vous le livrer au pouvoir d’Alexandre ?
Vous l’allez découvrir.

ORAXENE.

Madame où courez-vous ?

ARGIRE.

Quel obstacle nouveau m’arrache à mon époux ?
Que dois-je devenir Arsacide, Oraxène,
Je vous entends, la mort doit terminer ma peine.