Aller au contenu

Page:Claude Boyer - Porus ou la Générosité d’Alexandre, 1648.djvu/58

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Rends-moi, rends-moi ta foi perfide.

ORAXENE.

Je me lasse
D’entendre des discours de si mauvaise grâce ;
Ces reproches éloquents sont si mal inventés,
Que qui peut les souffrir, les a bien mérités ;
Bizarre défiant, esprit faible et timide
Que je t’ai mal connu, c’est dont vous Arsacide ?
Qui pour autoriser votre dérèglement
Avez plongé le Roi dans son aveuglement.
Je n’en accuse plus Attale, ni quelque autre :
Sa fureur, nos malheurs tout ce désordre est vôtre.
C’est vous, par qui je vois la Reine au désespoir.
Ah ! Ne m’obligez plus désormais à vous voir.
Va.

ARSACIDE.

Princesse arrêtez ; est-ce ainsi qu’on s’excuse ?

ORAXENE.

Tu ne mérites pas que je te désabuse.

ARSACIDE.

Perfide dis plutôt qu’on ne peut t’excuser ;
Et qu’il n’est pas en toi de me désabuser ;
Hé bien volage cours à ta nouvelle flamme :
Ou si quelque piste loge encor dans ton âme,