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Page:Claude Farrère - Les civilisés, 1905.djvu/158

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XIII

Rue Catinat, à l’heure de l’Inspection, Torral rencontra Mévil à pied, les bras ballants. Il s’étonna, ironique.

— « Où est ta voiture ? que fiches-tu ici, quand toutes les femmes font l’allée des poteaux ?

— Je ne sais pas. »

Mévil semblait las et terne. Torral lui prit le bras.

— « Et Fierce, que devient-il ? Huit jours que je ne l’ai pas vu. La dernière fois, c’était ici, un soir ; il courait comme un poulain ; je l’invite pour la nuit, il me crie qu’il ne peut pas, qu’il est éreinté, et repart à toutes jambes. Depuis, disparu.

— Je l’ai aperçu hier, de loin, dans le landau des Malais.

— Il donne là-dedans ! »

Torral s’était arrêté de surprise.

— « Oui. On parle souvent de lui dans cette maison, dans d’autres.

— Je le croyais moins bête. »