Page:Claudel - Le Pain dur, 1918.djvu/160

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LE PAIN DUR Ça lui est bien égal ! Ganz wurst ! C’est tou saucisse pour elle ! LOUIS — Nous sommes d’accord ? ALI — Je ratifie tout ce que ma fille a consentit ce matin. C’est cher ! Tant pis ! Ce sera sa dot. SICHEL — Père ! ALI— Oui, je sais ce que tu veux me dire, mon enfant. SICHEL — J’ai parlé à Louis. ALI — Allons ! Après ce que j’ai fait pour vous, je suis sûr que vous ne voudrez pas me contrarier. Ce n’est pas que je tienne tellement à Dormant, mais j’ai des options sur d’autres terrains à côté, cela me ferait perdre la face. Et votre père m’avait donné sa parole. Il n’y a plus que la signature qui manque. Vous ne voudrez pas lui faire cette injure. LOUIS — Je n’ai pas consenti encore. ALI — En cas de revente avec une majora- tion au-dessus de 40 pour cent, vos droits à une ristourne sont prévus. LOUIS — Dormant est le berceau de ma famille.

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