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chap. iv. — du combat en général.

dant l’influence réelle que la bataille de Soor exerça à ce sujet.

Lorsque c’est surtout dans ses forces morales que le vaincu se trouve atteint, il laisse aux mains du vainqueur incomparablement plus de prisonniers, d’armes, de canons et de drapeaux, et se montre incapable de toute résistance consécutive. Dès lors sa retraite devient une fuite, et la défaite se change en déroute.

C’est ainsi que Borodino (la Moskowa) n’est qu’une défaite, tandis que Iéna et la Belle-Alliance (Waterloo) sont des déroutes.

Bien qu’il ne soit pas possible de préciser le degré qui différencie la défaite de la déroute, il est cependant regrettable, pour la clarté des conceptions théoriques, que, dans chacun des deux cas, il ne soit pas d’usage de désigner la victoire par une appellation différente.