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Page:Cleland - La Fille de joie (éd. 1786).djvu/202

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„ faiſoit languir avec impatience après un compagnon du plaiſir ; & qui me faiſoit fuir toute ſociété où je ne croyois pas rencontrer l’objet de mes vœux, pour m’enfermer dans ma chambre, afin d’y goûter, du moins en idée, les tranſports de l’amour.

„ Mais toutes ces méditations ne faiſoient qu’accroître mon tourment, & augmenter le feu qui me conſumoit. C’étoit bien pis encore, lorſque tranſportée par les irritations inſupportables de ma petite machine, j’en écartois les levres pour y faire entrer inutilement un doigt inhabile dans ſes opérations. Quelquefois, excitée par la véhémence du deſir, je me jettois ſur le lit, j’écartois les cuiſſes, & ſemblois y attendre le membre deſiré, juſqu’à ce que, convaincue de mon illuſion, je les reſſerrois & les frottois l’une contre l’autre. Enfin la cauſe de mes deſirs, par ſes impétueux tré-