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Page:Cleland - La Fille de joie (éd. 1786).djvu/210

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„ Juſqu’alors je m’étois ſervie de tous les moyens qui m’avoient paru propres à ſoulager mes tourmens : mais quelle différence des attouchemens laſcifs d’un homme, à l’inſipide manipulation d’une jeune fille ſur elle-même ! lors que ſes mains parcourent cet endroit chéri des hommes & des dieux, & que ſes doigts ſe jouerent dans le tendre duvet qui en environnoit les bords, des ſoupirs enflammés annoncerent mes plaiſirs.

„ Enfin, après s’être amuſé quelque tems avec ma petite fente, qui palpitoit d’impatience, il déboutonne ſa veſte & ſa culotte, & montre à mes regards avides, l’objet de mes ſoupirs, de mes rêves & de mon amour, en un mot, le roi des membres. Je parcours avec délices ſa longueur & ſa groſſeur, ſa tête pourprée… mais bientôt je ſens ſa chaleur à l’endroit où réſide la plus précieuſe des ſenſations, ſes deux levres écarlates, qui en