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Page:Cleland - La Fille de joie (éd. 1786).djvu/219

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Notre cavalier la pouſſa ſur la couche, où il la fit tomber à la renverſe, & s’y étendit avec un air de vigueur qui annonçoit une amoureuſe impatience. Louiſe s’étoit placée le plus avantageuſement poſſible ; ſa tête, mollement appuyée ſur un oreiller, étoit fixée vis-à-vis ſon amant, & notre préſence paroiſſoit être le moindre de ſes ſoucis. Ses juppes & ſa chemiſe levées, nous découvrirent les cuiſſes & les jambes les mieux tournées qu’on puiſſe voir ; elles étoient écartées avec tant de ſoin & d’avantage pour la commodité du champion, que nous pouvions contempler à notre aiſe cette charmante ouverture, qui ſéparoit un mont couvert d’un beau duvet, & dont la palpitation continuelle invitoit le ſacrificateur à s’y enfoncer. Le galant étoit deshabillé, & nous étaloit ſa vigoureuſe cheville dans un état à faire envie, & prête à combattre ; mais, ſans nous donner le tems de jouir de cette agréable vue, il la plongea dans la cellule de ſon