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Page:Cleland - La Fille de joie (éd. 1786).djvu/226

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cuiſſes de ſa chere Henriette, qui s’en trouvoit raiſonnablement éloignée. D’une main il écarta les levres brûlantes du ſéjour de la volupté, &, de l’autre, dirigeant ſon dard enflammé, il l’introduiſit pouce à pouce par quelques coups de reins ménagés, juſqu’à ce qu’enfin, il l’eut caché tout entier dans le laboratoire de l’amour. Alors ſon poil, ſe confondant avec le duvet mouſſeux de ſon aimable patiente, nous apperçûmes toutes les gradations du plaiſir ; les yeux humides & perlés de la belle Henriette, annoncerent le bonheur auquel elle étoit prête d’atteindre. Perforée par un vigoureux bourdon, qui la rendoit paſſive, elle reſta quelque tems immobile, juſqu’à ce qu’excitée par les chatouillemens délicieux que le frottement fait naître, elle ne put retenir davantage les tranſports du plaiſir ; ſes mouvemens, d’accord avec ceux de ſon vigoureux vainqueur, ne font que s’accroître ; les clignottemens de leurs yeux, l’ouverture