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Page:Cleland - La Fille de joie (éd. 1786).djvu/241

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& mille proteſtations d’un amour éternel.

La compagnie qui, pendant notre ſacrifice, avoit gardé un profond ſilence, m’aida à remettre mes habits, & me complimenta de l’hommage que mes charmes avoient reçu, comme elle le diſoit, par la double décharge que j’avois ſubie dans une ſeule jonction. Mon galant me témoigna ſur-tout ſon contentement, & les filles me féliciterent d’avoir été initiée dans les tendres miſteres de leur ſociété.

C’étoit une loi inviolable, dans cette ſociété, de s’en tenir chacun à la ſienne, ſur-tout la nuit, à moins que ce ne fût du conſentement des parties, afin d’éviter le dégoût & la crapule que ce changement pouvoit cauſer.

Il étoit néceſſaire de ſe rafraîchir ; on prit le thé, le chocolat, méthode nouvelle pour ſe reſtaurer : enſuite la com-