Page:Cleland - La Fille de joie (éd. 1786).djvu/95

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Charles ayant fermé la porte au verrouil, me prit entre ſes bras, &, la bouche collée ſur la mienne, m’étendit, toute tremblante de deſirs & d’effroi, ſur cette pompeuſe couche. Son ardeur impatiente ne lui permit pas de me déshabiller : il ſe contenta de me délacer & de m’ôter mon mouchoir.

Alors ma gorge nue, qu’une reſpiration embarraſſée & mes ſoupirs brûlans faiſoient lever, offrit à ſes yeux deux tetons tels qu’on ſe les peut figurer chez une fille de ſeize ans, nouvellement arrivée de la campagne, & qui n’avoit jamais connu d’homme. Leur rondeur parfaite, leur blancheur, leur fermeté n’étant pas capables de fixer ſes mains, il les porta tout-à-coup ſous mes jupes, & découvrit le centre d’attraction. Cependant je ſerrai machinalement les cuiſſes ; mais le fripon ayant inſinué doucement ſes doigts entre deux, je les ouvris ſans réſiſtance, & le laiſſai maître