par la race Slave ou par la race anglo-saxonne, dont l’énergique vitalité contraste si tristement avec notre défaillance. »
Les causes de cette déchéance sont assez difficiles à déterminer. On a déjà beaucoup écrit sur la matière, sans arriver à d’autre conclusion que celle-ci : L’effort vital de la race est en décroissance. En d’autres termes, il semble que nous soyons au bout de notre courbe d’évolution.
Pourquoi cette décadence ? Parler de l’accroissement du luxe, du service militaire, de l’inégalité sociale, etc., c’est ne rien dire, puisque l’Allemagne, qui se trouve dans des conditions identiques aux nôtres, a un excédent de près de 700,000 naissances en 1891, quand nous avons, dans la même année, un excédent de 10,000 décès.
M. de Nadaillac croit se tirer d’affaire en attribuant tout le mal à la progression de la criminalité ! Il constate que la moralité ne croît pas avec la richesse, et que la Normandie, qui est une des provinces les plus riches de France, a le fâcheux privilège de fournir, en même temps, le plus grand nombre de criminels. C’est, pour lui, une révélation. Nous ne faisons pas d’enfants, parce que nous nous démoralisons ; et la cause de notre démoralisation, c’est que le sentiment religieux va s’affaiblissant. Supprimons les écoles laïques, rappelons les bons pères, et rétablissons la monarchie.
J’avoue que je ne comprends pas très bien comment des gens qui proclament la supériorité du célibat et le présentent comme un idéal de perfection, auraient qualité pour nous engager à ne pas faire comme eux. Que ne nous donnent-ils un peu d’aide, au lieu de se