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Ce lambeau
De drapeau,
Gage saint d’indépendance,
Au plus fort du péril
Qui le portait ? c’est Pierre Du Ménil[1]
Chantons, mes amis, etc.

Quand se tait la parole
Sous un joug détesté,
On voit par un symbole
Surgir la vérité :
Le dragon
Du Lumçon,
C’est le joug, l’intolérance ;
Et saint George indompté,
Ô mes amis, c’est bien la liberté !

Chantons, mes amis,
Cet air du pays
Si cher à notre enfance ;
Montois, sage ou fou,
Chantons le doudou :
Rien n’est plus charmant que le doudou.

1853.

L’AMOUR


Musique de l’auteur

 

L Amour, c’est la source de vie.
C’est pour aimer que nous naissons :
Le cœur pur et l’âme ravie,
Aimez, fillettes et garçons.
Tout enfante dans la souffrance,
Depuis qu’Adam tomba des cieux ;
Mais, par un lot délicieux,
Tout arrive avec l’espérance.

L’Amour, de ses enchantements,
Remplit les airs, la terre et l’onde.
L’Amour, c’est le maître du monde ;
Et, dans la joie ou les tourments,
Qu’il soit béni, car il féconde.

  1. Au combat de Berchem (1830), Pierre Du Ménil, né à Mons, le 26 Août 1811, planta, en avant des braves volontaires Belges, le drapeau national qui fut mutilé entre ses mains par le canon de l’ennemi. Il fut décoré pour ce fait d’armes en 1835.