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Page:Closset - L’Ombre des roses, 1901.djvu/12

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DIMANCHE.



Un long dimanche après midi :
Tout est couleur de paradis —

Mon âme est un cytise d'or,
Mon âme est un pommier fleuri.
Mon âme est comme un paradis.

Je vois l’envers des feuilles douces
Balancées où le vent les pousse ;
Et l’érable est verdi de mousses.

Je sens ton cœur, ton âme encor,
Qui est candide, fraîche et bonne
Comme l’odeur du géranium.

Tu m’as écrit et c’est dimanche ;
J’ai lu ta lettre dans ma chambre,
Qui est tranquille, bleue et blanche.

La paix vient-elle ? — C’est à croire
Qu’elle n’est qu’un très bon vouloir ! 
Et puis, laisse couler l’espoir !

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