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Page:Closset - L’Ombre des roses, 1901.djvu/31

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Qui viendra quand le Pauvre Blaise sera mort,
Pour noyer dans la mer son petit corps…
Et ainsi le vêtir d’une seule caresse,
Et ainsi, l’accompagner jusqu’au seuil
Où les anges chantent en chœur : Dieu le veuille !
Et où commence le tapis bleu du Paradis
Sur lequel on marche en joie et liesse
Avec des pieds de tout guéris…
Des vagues, jusqu’aux cieux qui portent
Les couleurs de la Vierge, quand il fait clair,
La petite ombre ira par les chemins de l’air
Jusqu’aux lèvres de l’horizon et, de la sorte,
À cause du baiser du ciel et de la mer,
Elle s’extasiera d’être si facilement morte.

Et pour Blaise on n’écrira pas « Ci gît » sur la terre.


Décoration florale à 4 branches.
Closset - L’Ombre des roses, 1901 (page 9 crop)
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