Les cheveux longs tombent à plat autour de la tête ; front aplati, menton rentrant, moustache tombante, col montant.
En 1876, il a été fait une reproduction à l’eau-forte, réduite de moitié environ, par les soins de l’éditeur Charpentier ; cette charge devait être jointe à l’un des volumes des Œuvres dans la Petite Bibliothèque Charpentier ; mais il fut décidé que l’édition ne donnerait que des portraits sérieux, et le cuivre, après avoir été tiré à 75 exemplaires sur papier vergé in-18, fut effacé. Aucun exemplaire n’a été mis dans le commerce.
Quel est ce portrait et où se trouve-t-il ? C’est ce qu’il m’a été impossible de savoir. La fille du peintre, Mme la baronne Double, n’a pu, malgré son bon vouloir, me fournir aucun renseignement.
Toutefois, Mme veuve Martelet, qui s’appelait Adèle Colin lorsqu’elle était gouvernante d’Alfred de Musset, m’a fait voir une petite photographie, format carte de visite, faite chez Pexme, 20, Chaussée-d’Antin, à Paris, photographie toute jaunie et déjà un peu effacée, que son maître lui avait donnée certain soir, vers 1844 ou 1845, en lui disant que c’était la reproduction d’un portrait qu’un peintre venait de faire de lui. Alfred de Musset est représenté en pied, de trois quarts à droite, la main gauche enfoncée dans la poche de son pantalon, le bras droit appuyé sur le fût d’une colonne ; redingote dont le seul bouton du haut est boutonné, pantalon uni. Le poète n’a pas le ruban de la Légion d’honneur, ce qui prouve que ce portrait est antérieur au 30 avril 1845. — Serait-ce une photographie du portrait de Biard ? Alfred de Musset n’a pas prononcé le nom du peintre en remet-