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Page:Clouard - Documents inédits sur Alfred de Musset, 1900.djvu/28

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rejetés en arrière sur le col ; cravate montante, faisant plusieurs tours. Il est vêtu d’une redingote boutonnée, ornée du ruban de la Légion d’honneur.

C’est le portrait le plus connu et le plus répandu. Mme Lardin de Musset, à laquelle je m’étais adressé pour savoir quel était le véritable original, m’écrivit le 17 octobre 1882 : « L’original du portrait de Landelle est le beau pastel qui est chez Madame Lardin de Musset. L’aquarelle de la Comédie-Française en est la copie faite par Pollet[1]. Le portrait à l’huile du Musée de Versailles est une copie du pastel, faite par Landelle lui-même, mais moins bonne que le pastel. » Alfred de Musset avait cependant posé pour cette reproduction :


Monsieur Alfred de Musset,

Rue du Monthabor, 6.

« Mardi 10 octobre 1854.

« Mon cher monsieur de Musset,

« Je viens réclamer de votre obligeance une séance pour terminer le portrait peint que je dois donner au Théâtre-Français.

« Si vous voulez bien me fixer d’avance le jour dont vous pourrez disposer la semaine prochaine, je m’arrangerai pour n’avoir pas modèle.

« Veuillez de nouveau croire à mes témoignages de sympathie et d’affection.


« C. LANDELLE.  »

« Vous seriez bien gentil de venir déjeuner dimanche matin à 11 h. à l’atelier et de m’amener Arago, si vous le trouvez sur votre chemin.

« Réponse S. V. P. »

Nombreuses en sont les reproductions, mais toutes ne sont pas heureuses ni ressemblantes, par suite d’un défaut au nez, défaut causé par une ombre sur le pastel,

  1. Exposée au Salon de 1859, no 2491.