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LES COUSINES DE LA COLONELLE

Georges se dépitait. Il se fût battu. Il regarda tristement sa femme, à demi pâmée sur le lit, sa piteuse allure à lui, et, philosophiquement, se coucha près d’elle, attendant que Cupidon daignât le secourir, et… il s’endormit jusqu’au matin.

Quant à Florentine, énervée elle-même par ces premières crispations, elle se reposa, et, le matin, ce fut avec un visage riant qu’en s’éveillant elle s’enhardit jusqu’à poser un baiser sur les lèvres de son époux.

Le mariage ne lui semblait pas si terrible chose, et elle ne conservait de sa nuit de noce que fort douce souvenance.

Georges, lui, ne se sentait pas assez remis de son assaut de la nuit pour tenter une nouvelle bataille ; aussi préféra-t-il user de ruse et répondre aux caresses de Florentine, qui se pressait toute câline contre lui, en réitérant la petite scène de la nuit. Son doigt s’égara dans la toison fauve du chat doré de la jeune femme, et, s’attardant sur la clef des jouissances, la fit osciller dans sa serrure de velours rose, puis pénétrant, non sans un peu de peine, dans la