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main. Nulle apparence d’éviter le sort qui me menaçait ne se présenta d’abord à mon esprit. Depuis la perte de ma pioche, il ne me restait aucun outil propre à percer une muraille de quatre ou de cinq pieds d’épaisseur. Je me rapprochai de cette ouverture que j’avais voulu élargir, et poussé par ma situation désespérée, je résolus de faire une nouvelle tentative, quoique tous mes moyens pour y travailler se bornassent à une pelle de bois et au manche de cette pioche que je regrettais plus que jamais. Je ne perdis pas un moment pour me mettre à l’ouvrage, il me sembla retrouver mes forces de vingt ans, et avec mes mauvais outils,