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rouler avec les décombres, et en être immanquablement écrasé. Cette idée me retint, je suspendis tout-à-fait mon travail, et harassé de lassitude, j’allai me jeter sur mon lit, où malgré les plus affligeantes réflexions, je ne tardai pas à m’assoupir.

J’avais travaillé une bonne partie de la nuit, il était tard quand je m’abandonnai à ce léger sommeil, et quand je me réveillai, il faisait jour ; ma première pensée fut que mes ennemis allaient bientôt revenir ; elle me glaça d’effroi, et me fit oublier le danger que j’avais cru apercevoir dans mon entreprise de la veille : je me remis à l’ouvrage avec plus d’ardeur que jamais ; mais cette