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t’attirer des persécutions inutiles. Le bon Georges eut bien de la peine à m’obéir ; il me tendit la main avec l’air du découragement, et comme si c’eût été pour la dernière foi. Le cœur navré de cette séparation, je m’étais éloigné pour le forcer à me quitter, et aussi pour ne pas le voir partir. Il hésita encore longtems ; enfin voyant que je m’obstinais à ne plus lui répondre, il me dit adieu, en fondant en larmes, et de ce ton dont se prononce le dernier adieu.

Je desirais bien sincèrement qu’il s’en allât, pour qu’il pût éviter la rencontre de ces gens féroces, qui lui auraient sûrement fait payer cher les soins qu’il