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contenait qu’un seul mot, et c’était le nom de Dieu. Eh ! quel commentaire peut-on se permettre sur ce nom qui dit plus que nous ne pouvons comprendre ? La méditation qu’il inspire est toute en sentiment ; la réflexion ne saurait l’atteindre ; on éprouve que c’est à l’âme qu’il appartient, il est au-dessus de l’esprit. Je le lus, je le prononçai, j’aurais voulu en vain dire plus ; il échappait à mon entendement, mais une intelligence surnaturelle semblait venir à mon secours. Je ne pensais plus, c’était quelque chose de supérieur à la pensée, le mot même avait disparu ; je ne le lisais plus, je ne le prononçais plus, je ne le savais plus, pour ainsi dire ; il