Page:Coiffier de Moret - Les enfans des Vosges, tome 1, 1808.pdf/201

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
(193)

de paroles, mais l’accent dont elles furent prononcées alla jusqu’à mon cœur. Bonté du ciel ! m’écriai-je, c’est Georges et Henriette ; au moins s’ils peuvent fermer ma paupière, je mourrai content.

J’appelai de toutes mes forces : un profond silence régna autour de moi. J’appelai encore ; point de réponse. Était-il possible que je me fusse mépris ? Ces deux voix retentissaient encore à mon oreille. J’étais bien éveillé ; ma faiblesse ne m’avait pas ôté l’usage de mes sens. Dans mon impatience, je m’avançai vers le côté d’où la voix m’avait paru venir. J’eus à peine fait quelques pas que j’enfonçai tout-à-coup, et tombai dans un