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sentis le besoin de trouver promptement un abri. Faible et souffrant comme je l’étais, mon souterrain était trop éloigné et le chemin en était trop difficile, pour que je pusse songer à y retourner cette nuit-là. Je me décidai donc à chercher un asyle dans la partie la mieux conservée de la ruine. Je remontai lentement jusques dans la cour ; des bûcherons y avaient déposé des fagots, ce qui me donna l’idée de m’établir dans la grande salle, qui est à gauche au rez-de-chaussée, et d’y faire du feu. Le corps meurtri, harassé de fatigue, j’eus de la peine à transporter quelques-uns de ces fagots jusques dans la salle. Le bois était sec, mêlé de sapin, et il s’em-