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bas de l’escalier ruiné, la route devint plus commode. Mon petit compagnon marchait à côté de moi, sans oser dire un seul mot. Quand je le regardais, il me regardait ; si je souriais, il souriait ; si ma figure était sérieuse, la sienne se rembrunissait. Je ne sais pourquoi je trouvais un certain plaisir à garder le silence, peut-être avais-je la cruauté de m’amuser de l’inquiétude que cet enfant laissait paraître. Cependant lorsque nous arrivames au carrefour, je lui demandai le chemin qu’il prendrait s’il était seul. — Je n’en sais rien, me répondit-il. — Tu reprendrais peut-être celui par lequel nous sommes venus. — Cela se pourrait bien ; j’ai