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Page:Coignet - Aux Vieux de la vieille, 1853.djvu/52

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qui était beaucoup plus embarrassant. On l’avait placé en attendant derrière un petit retrait à l’abri du fort : et il ne pouvait comme l’armée franchir le sentier nouveau,

Le consul commença par braquer deux pièces sur la route et fit ouvrir le feu contre la forteresse. Nous étions nous sur le côté gauche masqués par des rochers et complètement protégés des boulets ennemis. Mais ils balayaient la route, si bien que deux grenadiers de la garde consulaire qui étaient venus en curieux, furent atteints et tués. Un boulet entr’autres s’engouffra dans l’ouverture d’une de nos pièces, qui fut brisée et perdue. Il fallut renoncer à une semblable tentative.

Le consul envoya un parlementaire pour sommer le commandant du fort de se rendre : la réponse ne fut pas satisfaisante.

L’intimidation n’ayant pas réussi, on eut recours à la finesse. De bons tirailleurs furent choisis, bien approvisionnés de vivres et de cartouches. Ils se glissèrent dans les rochers, et parvinrent à des fentes très-élevées d’où ils dominaient le fort,

On découvrit aussi une plate-forme très-large et très-élevée, sur laquelle on parvint à hisser deux pièces de canon. Ces pièces de leur côté, les tirailleurs de l’autre, inquiétaient continuellement les ennemis. Ils ne pouvaient sortir dans leurs cours sans être mitraillés.

Pendant ce temps, le consul se prépara à faire