s’en chargèrent : « Vous pouvez les laisser à nos soins, dit un officier, cela nous regarde, vous leur mettrez les couvertures après le pansement. »
Le lendemain, M. Potier reçut l’ordre de présenter ses chevaux à une heure dans l’allée des beaux marronniers du jardin. À deux heures arrivent une vingtaine de messieurs qui admirent nos chevaux et les font trotter. Un officier vient près de moi, et me dit : « Jeune homme, on dit que vous savez monter à cheval. — Un peu, monsieur. — Eh bien ! voyons cela. Montez le premier venu. — Ça suffit. »
Il me mène près d’un maréchal des logis, et lui dit : « Donnez votre cheval à ce jeune garçon pour qu’il le monte. — Merci », lui dis-je.
Comme j’étais content ! Me voilà parti au pas ; mon maître me dit : « Au trot ! » et je reviens de même : « Repartez au galop. » Je fendais le vent.
Je présentai mon cheval devant tous ces gros messieurs, et les quatre pieds sur la même ligne : « Qu’il est beau ! ce cheval, dit-on. — Ils sont tous de même, messieurs, dit M. Potier. Si vous voulez, mon jeune garçon vous les montera tous. »
Ils se consultent tous ensemble et s’arrêtent devant un cheval qui avait eu peur.
Ils me firent appeler :
« Jeune homme, dit le représentant qui me