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Page:Cointeraux - Ecole d architecture rurale, Pise, 1er cahier, 2nde edition.djvu/12

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HH. Coins qui entrent dans les mortaises de la clef, et qui serrent singulièrement par le bas les poteaux et le moule contre le mur.

Tel est ce petit équipage et l’opération pour monter le moule : on renverse l’ordre qu’on a suivi, pour le démonter, en commençant à délier la corde, repousser les coins, enlever les poteaux, retirer le moule et les clefs pour replacer le tout de nouveau.

Outil avec lequel on Bat la terre.

L’outil le plus conséquent au pisé, d’où dépend la solidité de cet ouvrage, sa durée de plusieurs siècles, en un mot, sa perfection, ou, au contraire, sa mauvaise qualité, est celui avec lequel on travaille ou massive la terre ; il ne faut pas s’y méprendre, ce genre de bâtir renferme les deux extrêmes, ou parfaitement bon, ou excessivement mauvais : cet outil important, dis-je, se nomme pisoir. Voyez les figures de la planche III.

Quoique cet instrument paroisse fort aisé à faire, l’on rencontrera plus de difficultés qu’on ne le pense, lorsqu’on l’entreprendra ; c’est pourquoi je vais entrer dans la voie méthodique que l’on pourra suivre pour le bien faire exécuter.

On commencera par prendre un morceau de bois dur, soit chêne, soit frêne, soit hêtre ; et toutes les fois que l’on pourra se procurer des pieds ou racines de ces arbres, même d’ormes, de noyers et autres, il faut les préférer, à cause de l’étroite union de leurs pores ou parties ligneuses : lorsqu’on aura réduit et équarri un morceau de bois brut, rond, ou le plus uniforme possible, à 10 pouces de longueur, 6 pouces de largeur et 5 pouces d’épaisseur, tel que le représente la fig. 16, pl. III, on tracera une ligne dans son pourtour à 6 pouces de sa hauteur, ainsi qu’elle est marquée aux fig. 14 et 15 ; ensuite on divisera en deux toutes les autres faces de ce morceau de