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Page:Cointeraux - Ecole d architecture rurale, Pise, 1er cahier, 2nde edition.djvu/24

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de la République, ainsi que plusieurs autres procédés économiques que je donnerai successivement, que la France peut conserver la priorité qu’elle a ou doit avoir sur les autres nations, pour faire fleurir son agriculture, son commerce et son industrie.

Il n’est que trop vrai que les plus simples procédés, par conséquent les meilleurs, restent ou séjournent éternellement dans les villages où quelque heureux génie les a inventés. Celui que je vais rapporter frappera le lecteur, qui ne pourra concevoir pourquoi et comment les Lyonnois, au fait de l’art du pisé, n’en font pas usage, eux encore qui sont voisins du pays où on pratique cette méthode différente et expéditive.

Autre méthode.

De faire le pisé ou les maisons avec la terre.

C’est sur les confins de la Savoye, encore ce n’est que dans une partie du Bugey, dépendant de la Bourgogne, que l’imagination de quelque habile ouvrier, quoiqu’illitéré, a découvert assurément ce nouveau procédé : sa grande simplicité l’a fait adopter par tous les habitans de ce canton ; d’ailleurs ils n’en connoissent point d’autre.

On est agréablement surpris d’y voir des maisons qui paroissent être d’une seule pièce : en les examinant de près, on n’y découvre aucun joint ; il n’y a non plus aucun de ces trous désagréables à l’œil, qu’on est forcé de faire pour les clefs, parce qu’ici elles deviennent inutiles.

Si la question, publiée il y a six années, pour prévenir les incendies dans la campagne, ne m’eut pas obligé en conscience d’y travailler sérieusement, par cette raison, de voyager, à l’effet de reconnoître dans les villages les divers usages de bâtir, et les matériaux particuliers qu’on y employe, sur-tout ceux dont on peut se servir avec plus de succès et d’économie contre ce fléau désas-