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Page:Colet - Enfances celebres, 1868.djvu/38

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LA COMTESSE. La place qui vous est due ?… (Elle rit.) Allons, sortez.

BERTRAND, furieux. Eh bien ! oui, je sortirai ; mes frères sortiront aussi. Si je suis laid, je suis fort, et je vais vous le prouver.

(Il se jette sous la table, la renverse et pousse brusquement ses frères.)

LA COMTESSE. Misérable enfant ! il a brisé toute ma vaisselle et renversé mon grand hanap de Hongrie… Holà ! qu’on appelle son père pour le châtier !…

BERTRAND. Oh ! je m’en vais ; les manants que j’ai battus ne me refuseront pas du pain.

(Il sort ; Rachelle suit.)

SCÈNE II.

LE COMTE, LA COMTESSE, OLIVIER, JEAN.

LE COMTE, entrant. Quel est ce vacarme ? qui a renversé la table et tout brisé ?

LA COMTESSE. Encore une fureur de Bertrand.

LE COMTE. Il faut user de châtiments. Je mettrai une bride de fer à ce caractère que rien ne peut dompter. Où est-il ?

LA COMTESSE. Encore avec les petits paysans.

LE COMTE. Je vais le chercher.

OLIVIER ET JEAN. Mon père, nous vous suivons.