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cheveux il les laisse à découvert séparés en deux parts égales de chaque côté du front et flottants en boucles naturelles sur le cou.

La tête des Béarnais est intelligente et fine, leur taille élancée ; les hommes sont plus remarquables que les femmes, quoique celles-ci aient en général les yeux vifs et doux et les dents blanches. La veste courte et ronde que portent les hommes est en drap pourpre, elle flotte sur une culotte courte en étoffe de laine brune attachée au-dessous des genoux par des jarretières rouges à glands ; les bas en grosse laine blanche, comme ceux des femmes, descendent aussi en forme de guêtres sur des souliers de cuir. N’oublions pas la ceinture en laine rouge qui ceint les reins et flotte sur le côté gauche, et le gilet en molleton blanc qui laisse à découvert la chemise de toile d’un éclat marmoréen et dont le col bas et serré, brodé à points de chaînettes forme une espèce de carcan d’où s’élance la tête. Quelques vieillards et quelques bergers suivent la procession avec un manteau de laine blanche qui les enveloppe tout entiers ; ils s’appuient sur un long bâton en buis.

Le gros curé de Laruns et son desservant portent les croix et psalmodient des cantiques que les chantres de l’église, les enfants de chœur et les fidèles répètent sur des tons plus aigus. La procès-