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Page:Colet - Promenade en Hollande.djvu/235

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PROMENADE EN HOLLANDE.

Ils sont fidèles à leur promesse, à leur parole une fois donnée, incapables de tromper les autres, pleins de bonne foi. On les trompe bien facilement, parce qu’ils n’ont pu s’accoutumer à ne pas croire les gens sur leurs paroles. Si ce n’est pas tout à fait une imbécillité, du moins c’est de nos jours une très-grande imprudence. Leur vie coule paisiblement, et ils font aujourd’hui ce qu’ils ont fait hier et avant-hier.

« Le plus grand nombre subsiste du commerce, dont les femmes ne se mêlent pas. Leur intérêt exige qu’ils fréquentent les marchés d’Amsterdam et des autres villes du voisinage, ce qui les oblige à faire de nombreux voyages. Ils ne se mêlent jamais de leurs ménages, dont les soins reposent entièrement sur les femmes. Ils ne connaissent presque pas d’autres délassements que de passer leur temps dans les tavernes et dans leurs sociétés, où ils jouent aux cartes pendant l’hiver, et au jeu de crosse pendant l’été ; tandis que leurs femmes, qui jamais ne sortent durant la matinée, s’amusent de leur côté sans voir leurs maris, excepté aux heures du repas et du coucher.

« Les amusements des campagnards se bornent uniquement aux foires et aux marchés. À ces foires ils aiment à danser, amusement qu’ils ne connaissent chez eux qu’aux jours de grandes fêtes.

« Généralement les hommes ne sont pas grands