parleurs. Ils n’aiment pas l’étranger, et s’en méfient aussi longtemps qu’ils ne le connaissent pas à fond. Mais, une fois connu, on peut compter sur leur amitié. Ils sont bienfaisants sans ostentation, et même en prenant l’air d’être insensibles. Ils sont hospitaliers sans en attendre la moindre récompense. L’air de réserve et même d’impolitesse qu’ils affectent est tout à fait étranger à leur caractère, qui est doux, paisible et compatissant. On leur en impose du premier abord par une vivacité outrée, par les cris, le brouhaha du moment ; mais ce n’est que passager. Une fois accoutumés à ces cris, qu’ils détestent, ils se montrent fermes et courageux, ils se défendent avec une constance inébranlable.
« Soit inclination naturelle, soit nécessité locale, il règne dans toute la contrée, excepté dans les villages maritimes, une propreté frappante pour quiconque n’est pas de ce pays. Cette propreté brille jusque dans les cuisines, caves et étables. L’on y nettoie, l’on y passe en couleur les barrières, les perches qui ferment les prés, les arbres mêmes et les piquets servant d’appui ou de défense aux arbres fruitiers et aux haies. Cette propreté n’est cependant pas poussée au degré d’extravagance que les autres nations leur attribuent trop communément. »