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Page:Colette - Claudine à Paris, 1903.djvu/164

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mon Oncle. Sa figure désenchantée a vieilli depuis tout à l’heure.

— Non, merci. Je vais rentrer, si vous voulez bien me mettre en voiture.

— Je m’y mettrai même avec vous. Je vous accompagne.

Comme une grande faveur, je sollicite de monter dans un « pneu » qui passe ; ce roulement ouaté et rebondissant me charme.

Nous ne disons rien. L’Oncle regarde devant lui d’un air embêté et las.

— J’ai des ennuis, me dit-il au bout de dix minutes, répondant à une question que je n’ai pas posée. Parlez-moi, petite fille, distrayez le vieux monsieur.

— Mon oncle… je voulais vous demander comment vous connaissez ces gens-là, Maugis, les autres…

— Parce que j’ai traîné un peu partout depuis quinze ou vingt ans, et que les relations de journalisme sont faciles ; on ne sait pas à Paris, on se lie vite…

— Je voulais vous demander aussi, — mais si c’est indiscret, vous répondrez n’importe quoi — ce que vous faites ordinairement, si…