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Page:Colette - La Paix chez les bêtes, 1916.djvu/56

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lez ? Allons ! ne faites pas des yeux tristes, ne hochez pas la tête : « Poucette, Poucette… » Acceptez-moi telle que je suis, toute bouillonnante de ténébreuse malice, et menteuse, menteuse, menteuse !…

« Aimez-moi telle que je suis — je vous aime tels que vous êtes, vous… Non ? vous ne me croyez pas ? et ma chaude caresse vous paraît, elle aussi, suspecte ?… Mais si je vous accueille, quand vous rentrerez, ce soir, par des aboiements hargneux, et si je boude longuement, si je vous donne, enfin, toutes les marques de la plus théâtrale aversion — croirez-vous au moins qu’elle vous aime, la chienne menteuse ?…