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Page:Colin - Bonaparte et Napoléon.pdf/13

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Aussi fort que son canon tonne,
Jusqu’aux rives du Tanaïs…
Et bientôt il devient idole,
Par son courage au pont d’Arcole,
Par son éloquence à Tœplitz…

Suivons d’un œil rapide, aux rives africaines,
Cet ensemble vivant des merveilles humaines…
Il part ; mais ce n’est point un fol aventureux
Qui s’engage sans but sur un sol dangereux,
Qui ne cherche, du fond de l’exil qu’on lui donne,
Qu’à rehausser l’éclat dont brille sa personne ;
Non : il veut que le fer qu’il tient entre ses mains
Devienne aussi fécond que le fer des Romains.
De deux voisines mers il veut mêler les ondes,
Pour doter son pays de ressources fécondes ;
Et mariant ainsi deux mondes par leurs eaux,
Jusqu’à l’Inde effrayée envoyer ses vaisseaux ;
Puis, du Mahométan prenant le cimeterre,
Il y veut attaquer la perfide Angleterre,
En protégeant lui seul, par d’incroyables coups,
Ses soldats dévoués, et ses maîtres jaloux.

Dans son tombeau séculaire.
Il réveille Sésostris ;