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Il soulève la poussière
Du vieux temple de Memphis…
Cette Égypte inanimée,
Qui n’est plus accoutumée
À la voix d’un conquérant,
Croit d’un nouvel Alexandre
Revoir la vivante cendre
S’élever sur l’Orient.

Des arts et de la puissance,
Il débarque environné ;
Monge apporte sa science,
Kléber son front couronné…
Ces rives, autrefois fières
De leurs profondes lumières,
Tremblent au nom du vainqueur
Et semblent tout étonnées
De voir, après tant d’années,
Encor un jour de splendeur.

Jaffa, dans son froid suaire,
Et tressaille et se soumet ;
Acre croit voir la bannière
Dans la main de Mahomet.